Fred Jimenez, L'Est Républicain (3/11/2008)

BEN MON LAPIN !
(...) Le symphonique lapinos de Jean-Jacques Birgé et Antoine Schmitt a laissé plus d'un spectateur pantois, hier, en clôture du festival Musiques Libres.
Ce concert pour cent Nabaztag, ces petits lapins numériques commandés via connexion wi-fi, avait attiré nombre de couples avec leurs jeunes, voire très jeunes enfants, dans un Kursaal quasi comble.
Mais le spectacle n'avait rien d'un conte anecdotique. Il fallait se laisser gagner par la poésie douce-amère de ces petites créatures dont les oreilles balayées par le son faisaient penser aux anémones de mer caressés par un courant sous marin. Le chuchotement amplifié des lapins communicants redistribuant avec force effets lumineux les musiques (...), avait quelque chose de poignant, voire touchant, de l'ordre d'une fable désespérée sur la condition humaine.
La fixité robotique des intervenants, privés de libre arbitre, inspirant un déroutant retournement sur la question de sa propre sensibilité aux mouvements de masse. Cette partition chorégraphique a été accueillie avec une attention religieuse par le public, même le plus jeune...........................................................................


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